L’arcure est le résultat de la domestication de la vigne. Elle est courante pour les tailles longues comme la taille Guyot .
On taille la vigne pour qu’elle produise du fruit. Or, la vigne est une liane qui favorise ses bourgeons apicaux : elle pousse dans un plan de palissage constitué de fils et de piquets. Celui-ci permet au viticulteur de courber la branche à fruits. Cette opération permet de limiter un phénomène que l’on observe sur les arbres : l’acrotonie. En effet, la vigne est une liane qui cherche, comme les arbres, la lumière . Par conséquent, elle favorise les bourgeons qui sont les plus éloignés de son tronc.
Le but d’arquer la vigne est d’homogénéiser le développement de ses bourgeons. cela permet donc de canaliser et ralentir le flux d’hormone (auxine). La sève remonte des racines pour apporter et préparer les bourgeons à débourrer. Les bourgeons renferment déjà les esquisses de feuilles, et donc les futurs rameaux. Si la vigne n’était pas arquée, le bourgeon le plus éloigné et le plus haut du tronc s’ouvrirait en premier. Malgré le pincement provoqué par l’arcure, on constate souvent que les bois produits par les bourgeons terminaux sont plus épais. La vigne reste une liane, et donc une plante grimpante :
L’autre moyen de limiter ce phénomène est la taille mixte. Celle-ci consiste à laisser en dessous du long bois un courson qui possède deux bourgeons.Le long bois de l’année précédente sera supprimé l’année suivante. Ce sera donc le courson qui donnera le prochain long bois.
La taille Guyot et la taille cordon de Royat (de la ferme de Royat, commune de Montaut en Ariège) sont des tailles mixtes. Le plan de palissage fait donc guise de support vertical car, quand les rameaux poussent, ils s’accrochent au fil de pallissage et les bourgeons terminaux ont un meilleur ensoleillement. En d’autres termes, les bourgeons apicaux (donc de l’extrémité) ont une vigueur plus forte et ont un débourrement plus précoce.
Par conséquences, malgré l’aide de ces deux techniques, l’homme parvient uniquement à limiter le phénomène, mais pas à l’éradiquer.