Le jardin médiéval à l’honneur


Cailloup Saint Antonin / dimanche, mai 9th, 2021

Créée en 1992, l’association de Cailloup - Saint-Antonin se bat pour préserver l’église du Mas-Vieux et les 80 ha qui l’entourent.

Un site, deux associations et un même combat. Celui du patrimoine et de la valorisation d’un site d’exception. Les membres du collectif Cailloup – Saint-Antonin se sont attaqués au nettoyage annuel du jardin médiéval qu’ils ont créé en 2002 juste à côté de l’église du Mas-Vieux, où se trouve également la vigne ressuscitée par les camarades de Bi del Mas Bielh (lire aussi ci-contre). Dans cet espace ouvert à tous, quatre carrés ont été installés avec un fil rouge : les plantes médicinales. On y retrouve de quoi lutter contre les fièvres, les règles douloureuses, les montées de lait ou des espèces qui accélèrent la cicatrisation. Et c’est une nouveauté. Après plusieurs épisodes de sécheresse, les bénévoles ont d’ailleurs décidé d’opter pour des plantes vulnéraires très peu gourmandes en eau. Car même s’ils se relaient pour pomper l’eau de l’Ariège entre juin et septembre, l’arrosage est parfois problématique. « Pour nous, il s’agit surtout de défendre le patrimoine local en faisant connaître ce lieu qui est longtemps resté secret, explique Daniel Pedoussat, le président de l’association Cailloup – Saint-Antonin. Moi-même, je suis de Pamiers et je l’ai découvert dans les années 90 quand Mme Respaud est partie. »

Marie-Louise Respaud, André aussi l’a bien connue. « Loumetois » jusqu’au bout des ongles, le célèbre pâtissier se rappelle quand il traversait la rivière en bac depuis sa vigne pour aller la voir. « Tout petit, avec mon frère, on l’aidait à vendanger et Mme Respaud nous donnait une paire de pigeons pour nous remercier. En 46, 47, on traversait pour venir manger sous le frêne. Je me suis régalé ici ! Mais je ne savais que maintenant, on peut venir par un chemin carrossable. Je suis content d’être là », lâche ce monsieur de 81 ans accompagné par sa voisine, Danielle, qui elle aussi a des souvenirs plein la tête. « C’est important de protéger les murs », souffle André avant de reprendre sa balade. Et justement.

Une rencontre vient d’être organisée avec la mairie au sujet de l’avenir du site. « Pour l’heure, la priorité, c’est le Carmel. Mais Frédérique Thiennot a promis que la réfection de la toiture de l’église serait engagée », signale Daniel Pedoussat qui prépare déjà les « Rendez-vous au jardin » qui auront lieu le premier week-end. Avec un peu de chance, il y aura Windy, 37 ans, mordue de plantes médicinales. « Ici, on apprend le système racinaire et à mettre des images sur un nom, ce qui est le propre d’un jardin pédagogique. Et c’est un site magnifique. »

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